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championnat du monde F1 1978

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Message par Admin Mar 15 Nov - 17:42

Grand Prix automobile d'Argentine 1978

Le Grand Prix automobile d'Argentine 1978 est une course de Formule 1 qui s'est déroulée sur le circuit Oscar Alfredo Galvez à Buenos Aires le 15 janvier 1978

Présentation de la saison 1978

Lotus aborde l'année 1978 en tant que favorite du championnat du monde. En 1977 l'équipe de Colin Chapman a fait très forte impression grâce à la 78 à effet de sol. Mario Andretti a remporté quatre courses à son volant et, sans quelques défaillances des moteurs, il aurait probablement remporté le championnat du monde. Pour cette nouvelle saison Chapman a conçu un modèle perfectionné mais qui n'apparaîtra qu'en Europe. En tout cas Andretti compte bien devenir champion du monde des conducteurs et pour cela se concentre entièrement sur la Formule 1, abandonnant les courses américaines. Il a également repoussé une offre mirifique de Ferrari. Son équipier est Ronnie Peterson qui, suite à une piètre saison chez Tyrrell, fait son retour chez Lotus après s'être réconcilié avec Chapman. Son protecteur le comte Zanon est l'artisan de cet accommodement. Cependant, celui que l'on considère encore comme le pilote le plus rapide du monde a dû courber l'échine et accepter un contrat de pilote n°2. Andretti aura toute les faveurs de l'équipe technique.
Après le départ de Niki Lauda, la Scuderia Ferrari entame un nouveau cycle en 1978. Enzo Ferrari a nommé un nouveau directeur de la compétition en la personne de Marco Piccinini, autrefois son représentant auprès de la FIA. Carlos Reutemann est promu pour de bon premier pilote. Il est associé au jeune et fougueux Québécois Gilles Villeneuve qui a encore tout à prouver. Mauro Forghieri a conçu une nouvelle voiture mais elle n'apparaîtra qu'à Kyalami. En attendant, la 312 T2 reprend du service. Mais la principale nouveauté est le partenariat avec Michelin pour la fourniture des pneus. Déjà engagée avec Renault, qui reviendra un peu plus tard dans la saison, l'entreprise clermontoise part à la conquête de la F1 avec ses pneus radiaux et entend atteindre très vite les sommets grâce à cette alliance avec Ferrari.
Bernie Ecclestone a réussi un grand coup en recrutant Niki Lauda chez Brabham. Le double champion du monde apporte son talent et aussi le concours de son sponsor personnel Parmalat. John Watson se retrouve un peu marginalisé au rang de pilote n°2. Lauda a surtout été attiré par le projet BT46 de Gordon Murray. Cette voiture très ambitieuse possède un système de refroidissement en surface. Mais celui-ci n'a absolument pas fonctionné lors des essais de pré-saison, si bien que Murray est obligé d'aménager une BT45C pour les deux premières courses. Le principal point faible des Brabham réside dans le Flat 12 Alfa Romeo dont le refroidissement est un véritable casse-tête pour l'équipe technique.
McLaren dispute cette nouvelle saison avec la M26 qui a tout de même plus de deux ans d'existence derrière elle. James Hunt espère reconquérir sa couronne mondiale perdue en 1977, mais beaucoup se demandent s'il est aussi motivé que naguère. Il est associé au jeune espoir Français Patrick Tambay dont on attend beaucoup.
L'équipe Wolf a surpris tout le monde lors de sa première saison en permettant à Jody Scheckter de remporter trois victoires. Pour 1978 Harvey Postlethwaite a imaginé une voiture inspirée de la Lotus 78 à effet de sol. Mais en attendant ses débuts, la W04 est utilisée bien qu'elle apparaisse assez obsolète.
Tyrrell a fini par abandonner la P34 à six roues, impossible à développer sans le soutien actif de Goodyear. Recruté en remplacement de Derek Gardner, Maurice Philippe a conçu une nouvelle 008 très traditionnelle, mais élégante. Patrick Depailler entame sa cinquième saison pour le compte de Ken Tyrrell. Il est associé à son jeune compatriote Didier Pironi, champion de France et d'Europe de Formule Renault en 1976.
En 1977 Jacques Laffite a offert sa première victoire à Guy Ligier en Suède. Le constructeur vichyssois a cependant appris que Matra cesserait de lui fournir ses moteurs à la fin de la saison 1978. Reste à améliorer la fiabilité du V12 pour cette dernière saison, ce à quoi s'attelle Georges Martin. En attendant la nouvelle JS9, Laffite conduit la JS7 en ce début de saison.
Après des années de galère, la chance tourne enfin en faveur de Frank Williams. Il a réussi à obtenir un accord de financement avec la puissante compagnie aérienne saoudienne Saudia Airlines, notamment par l'entremise d'un jeune homme d'affaires nommé Mansour Ojjeh. Désormais assuré de son avenir, Williams a confié au jeune ingénieur Patrick Head la conception d'une nouvelle voiture, la Williams FW06, fine et élégante. Son pilote est le rude Australien Alan Jones, 31 ans, vainqueur du GP d'Autriche 1977 sur Shadow. Celui-ci va toute de suite sympathiser avec Williams et Head.
Durant l'hiver 77-78 Shadow a subi une scission menée par Jackie Oliver, Alan Rees et Tony Southgate, partis fonder leur propre écurie, Arrows. Ils ont en plus emmené avec eux le jeune pilote italien Riccardo Patrese. Don Nichols se retrouve seul, avec en plus une nouvelle voiture, la DN9, conçu par Southgate qui s'est servi de ses plans pour créer la future Arrows... Jo Ramirez est nommé directeur sportif et John Baldwin directeur technique. Côté pilotes Nichols a recruté un Clay Regazzoni sur le déclin, ainsi que le rapide mais irrégulier Hans Joachim Stuck.
L'équipe Surtees est toujours aussi désargentée, surtout depuis le départ de Teddy Yip. Elle commence l'année avec la TS19. A 40 ans passés Vittorio Brambilla est toujours de l'aventure grâce au soutien financier de Beta tandis que le pilote payant Rupert Keegan s'installe dans le second baquet.
Malgré une saison 77 assez satisfaisante, Copersucar a retiré son soutien financier aux frères Fittipaldi, contraints de reprendre eux-mêmes l'équipe désormais baptisée Fittipaldi Automotive. L'ancien président de la F1CA Peter Macintosh est nommé directeur sportif. Ralph Bellamy remplace Dave Baldwin au poste de concepteur. Très ambitieux Bellamy a imaginé une FD5A possédant des pontons déporteurs avec jupes, comme ceux de la Lotus 78. Seul Emerson Fittipaldi sera chargé de la conduire.
Après avoir engagé une Penske privée, Günther Schmidt devient un constructeur à part entière avec pour ambition de faire d'ATS l'« équipe nationale allemande ». Il a pour cela repris l'exploitation du département F1 de March qui a décidé de se concentrer sur la Formule 2. Robin Herd et Geoff Ferris ont dessiné la HS1. Renvoyé par McLaren, Jochen Mass cherche un second souffle en rejoignant l'équipe. Bruno Giacomelli a d'abord été recruté comme second pilote mais il a préféré s'intéresser au projet F1 100 % Alfa Romeo. En désespoir de cause, Jean-Pierre Jarier, éternel espoir déçu, rempile avec ATS.
Dans les tréfonds du peloton, Ensign n'a pas construit de nouvelle voiture et poursuit avec sa N177 confiée à deux coureurs peu expérimentés en F1, l'Hawaïen Danny Ongais et le jeune Italien Lamberto Leoni. Lord Hesketh a déniché le soutien du fabricant japonais d'appareils photos Olympus pour financer la 308E, mais il a surtout engagé une femme comme pilote, la Britannique Divina Galica, qui est aussi une ancienne skieuse.
Deux nouvelles petites équipes font leur apparition. Après avoir engagé une Ensign privée en 1977, Teddy Yip lance la Theodore TR1 qui est issue du projet avorté Ralt F1 mené par Ron Tauranac. L'Américain Eddie Cheever, ancien pilote d'essais de Ferrari, âgé de seulement 20 ans, est à son volant.
Arturo Merzario a lui aussi conçu sa propre voiture, l'A1, avec l'aide de Guglielmo Bellasi. C'est un projet ambitieux puisqu'il est censé pouvoir exploiter le principe de l'effet de sol.
Parmi les voitures privées, le jeune Mexicain Hector Rebaque engage une Lotus 78 achetée avec ses propres deniers. L'Américain Brett Lunger conduit comme la saison précédente une McLaren 23 préparée par l'équipe de Bob Sparshott.
Renault Sport et Arrows vont apparaître un peu plus tard dans l'année. On ne reverra plus en revanche BRM, l'équipe ayant mis la clef sous la porte, même si un rachat par John Jordan laissera un temps espérer un retour en 1979.
Goodyear s'inquiète de la perte de son monopole provoquée par la venue de Michelin. Le manufacturier américain concentre ses efforts sur ses meilleurs partenaires, à savoir Lotus, McLaren, Brabham, Tyrrell et Wolf, ce qui provoque l'ire des petites équipes qui s'estiment à juste titre lésées.
"Lole" a disparu !
Une semaine avant le Grand Prix, le beau-père de Carlos Reutemann apparaît à la télévision : le champion argentin, son épouse Mimicha et leurs deux enfants ne sont pas revenus d'une croisière en bateau sur les rives du Río Paraná ! Un avis de recherche national est lancé. La famille Reutemann a en fait été prise dans une tempête qui a détruit leur embarcation. Fort heureusement ils ont pu trouver refuge sur une petite île. La police parvient à les localiser et à les récupérer sains et saufs.
Après cette énorme frayeur, Reutemann peut préparer son Grand Prix à domicile.
Manœuvres de Bernie Ecclestone
Après une saison 1977 houleuse secouée par un nouveau bas de fer avec la CSI, Bernie Ecclestone décide de prendre officiellement le contrôle de la F1CA. Le 6 janvier 1978 il remplace son homme de paille Peter Macintosh à la direction générale de l'association. Il la rebaptise Formula One Constructors Association (FOCA) car le sigle F1CA était souvent nommé « FICA » par la presse, notamment italienne. Or en italien,« fica » signifie vulve...
Ce Grand Prix d'Argentine se déroule en même temps que le tirage au sort de la Coupe du Monde de football qui doit se dérouler dans le pays au moins de juin suivant. Jamais pris de court, Bernie Ecclestone estime que cet événement fait de l'ombre au Grand Prix et que les retombées médiatiques seront donc amoindries. Quelques jours avant l'épreuve, il exige de la part des organisateurs une nouvelle prime de 800 000 $ pour la FOCA. S'il n'est pas satisfait, les constructeurs boycotteront le Grand Prix. Les Argentins sont contraints d'obtempérer... Ils sont récompensés de leur zèle car pour la première fois le plateau est presque au complet pour cette première course. Ecclestone s'est assuré que presque toutes les écuries feraient le déplacement, même celles qui ne sont pas affiliées à la FOCA.

Les qualifications
Les essais sont perturbés par des averses intermittentes. Reutemann surprend tout le monde en réalisant le meilleur chrono de la première séance officielle, ce qui constitue une excellente surprise pour Michelin. Néanmoins les Lotus 78 sont bien les plus rapides et Andretti réalise la pole position devant Reutemann. Peterson classe la deuxième Lotus au troisième rang. Les Brabham-Alfa Romeo font plutôt bonne impression : Watson et Lauda sont quatrième et cinquième. Hunt obtient la sixième place. Ces six pilotes se tiennent en moins d'une seconde. La quatrième ligne est occupée par la Ferrari de Villeneuve et la Ligier de Laffite. Ce dernier a encore fort à faire avec le V12 Matra : il a cassé quatre blocs lors des essais ! Il précède trois compatriotes : Tambay, Depailler et Jarier. « Godasse de plomb » s'est fait une sacrée frayeur : l'éclatement d'un pneu l'a envoyé dans l'herbe à 280 km/h ! Il n'a heureusement rien touché. Victime d'un gros crash le vendredi, Brambilla se qualifie tout de même en douzième position. Scheckter est seulement quinzième avec la Wolf. Merzario qualifie sa voiture au vingtième rang.
Le fond de la grille est constitué des Ensign d'Ongais et de Leoni, de la Tyrrell de Pironi et de la McLaren privée de Lunger.
Rebaque, Cheever et Galica ne parviennent pas à se qualifier.

Pole position : Mario Andretti

Le Grand Prix
Comme souvent à Buenos Aires, la course se déroule sous une forte chaleur. Il fait près de quarante degrés dans les habitacles. Le choix des pneus est ici crucial. Tablant sur une course longue et éprouvante, Reutemann choisit de partir avec des gommes dures.

Le directeur de course Juan Manuel Fangio abaisse par erreur le drapeau à damiers un tour trop tôt, qui plus est devant Peterson et non Andretti. Les pilotes continuent pour un tour supplémentaire, mais le Grand Prix est bel et bien terminé.
Mario Andretti remporte donc sa septième victoire en Formule 1 après une course en solitaire. Lauda conserve de justesse la seconde place devant Depailler. Celui-ci offre d'excellents débuts à la Tyrrell 008. Hunt finit quatrième mais il n'est pas satisfait car la McLaren n'a jamais été vraiment dans le coup. Peterson se contente de la cinquième place tandis que Tambay inscrit le dernier point. Suivent les deux Ferrari de Reutemann et de Villeneuve. Fittipaldi a pris la neuvième place à Scheckter dans les derniers mètres. Mass, Jarier, Lunger, Pironi (qui a dû courir avec un moteur engorgé pendant deux heures), Regazzoni, Stuck et Brambilla sont aussi à l'arrivée.

résultat
1 5 Mario ANDRETTI Lotus Ford Cosworth 52  1h 37m 04.47s  ( 191.813 km/h ) 9
2 1 Niki LAUDA Brabham Alfa Romeo 52  1h 37m 17.68s  ( +13.21s ) 6
3 4 Patrick DEPAILLER Tyrrell Ford Cosworth 52  1h 37m 18.11s  ( +13.64s ) 4
4 7 James HUNT McLaren Ford Cosworth 52  1h 37m 20.52s  ( +16.05s ) 3
5 6 Ronnie PETERSON Lotus Ford Cosworth 52  1h 38m 19.32s  ( +1m 14.85s ) 2
6 8 Patrick TAMBAY McLaren Ford Cosworth 52  1h 38m 24.37s  ( +1m 19.90s ) 1

Pilote Points
1. Mario ANDRETTI 9
2. Niki LAUDA 6
3. Patrick DEPAILLER 4
4. James HUNT 3
5. Ronnie PETERSON 2
6. Patrick TAMBAY 1

Constructeur Points
1. Lotus Ford Cosworth 9
2. Brabham Alfa Romeo 6
3. Tyrrell Ford Cosworth 4
4. McLaren Ford Cosworth 3

7e victoire pour Mario Andretti.
64e victoire pour Lotus en tant que constructeur.
109e victoire pour Ford Cosworth en tant que motoriste.
1er Grand Prix pour Theodore Racing.
1er Grand Prix pour ATS.
Confondant les numéros de voitures de Ronnie Peterson et Mario Andretti, Juan Manuel Fangio a agité le drapeau à damier au 52e tour au lieu du 53

Après la course
Le Grand Prix a été entièrement dominé par Mario Andretti et sa Lotus 78. Le pilote américain semble bien s'affirmer comme le grand favori de cette nouvelle saison. Le paddock est inquiet : si la « vieille » 78 est encore si performante, qu'en sera-t-il de la future 79 que prépare Chapman ? Les Brabham-Alfa Romeo, les Ferrari et les Tyrrell sont apparemment les principales rivales des voitures noires et or. Du moins de celle d'Andretti, car Ronnie Peterson est mécontent de ce premier Grand Prix et se demande si Lotus va vraiment lui fournir du bon matériel...
Pierre Dupasquier, directeur de la compétition de Michelin, est relativement satisfait de cette première sortie avec Ferrari. Certes Reutemann a fait un mauvais choix de pneus et les deux voitures finissent hors des points, mais les performances lors des essais ont été très satisfaisantes. Son rival Paul Lauritzen, nouvel ingénieur de Goodyear, est en revanche tout sourire : les pneus utilisés par Mario Andretti en course se sont à peine dégradés malgré la chaleur. Dans la guerre des pneus, Goodyear mène par 1 à 0...


Dernière édition par Admin le Ven 9 Déc - 20:19, édité 2 fois

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Message par Admin Mar 15 Nov - 20:23

Résultats du Grand Prix automobile du Brésil de Formule 1 1978 qui a eu lieu sur le circuit de Jacarepagua à Rio de Janeiro le 29 janvier 1978

Le Grand Prix du Brésil quitte provisoirement São Paulo pour rejoindre Rio de Janeiro et un tracé situé dans le quartier populaire de Jacarepaguá. Ce circuit construit sur des marécages a été remis à neuf pour l'événement. Entièrement plat, il possède deux longues lignes droites et de nombreuses courbes lentes. L'asphalte est très bosselée et les bordures très poussiéreuses, ce qui met les pilotes à rude épreuve. Autre difficulté : le circuit tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
Ce Grand Prix marque les débuts de l'équipe Arrows, issue d'une scission de Shadow menée par les trois principaux associés de Don Nichols : Jackie Oliver, Alan Rees et Tony Southgate. Riccardo Patrese, autre ancien de chez Shadow, a été choisi pour piloter la monoplace en remplacement de Gunnar Nilsson, atteint d'un cancer. Mais Nichols a une autre raison d'être furieux : si l'Arrows FA1 s'inspire de la Lotus 78, c'est aussi la copie quasi conforme de la Shadow DN9 ! Et pour cause, Tony Southgate est leur concepteur respectif. L'Arrows use ainsi de l'effet de sol que Southgate avait lui-même tenté d'utiliser pour la Shadow... Nichols intente un procès à ses anciens collaborateurs pour plagiat. Mais l'issue ne sera pas connue avant plusieurs mois. En attendant, Arrows a pour seul objectif de terminer cette première course... et de se trouver un sponsor, la FA1 apparaissant immaculée, seulement soutenue par la compagnie aérienne brésilienne Varig qui l'a acheminée sur place.
Jacques Laffite et Ligier étrennent la première version du nouveau moteur V12 Matra, le MS 78, qui dispose de nouvelles culasses. La courbe de puissance est aussi améliorée. Néanmoins les performances réalisées durant les essais ne sont pas très probantes.
Goodyear est très inquiet de l'irruption du pneu radial Michelin en Formule 1. Le partenariat de la marque clermontoise avec Renault et surtout avec Ferrari est riche de promesses. Goodyear réagit donc immédiatement et conçoit son propre pneumatique à structure radiale. James Hunt teste ces pneus de type 92/93 lors des essais libres, en attendant des débuts en course à Kyalami.

Les qualifications
Après sa mauvaise prestation en Argentine, Peterson réagit en réalisant la pole position. Il précède de huit centièmes seulement la McLaren de Hunt, en regain de forme. Suivent Andretti, Reutemann, Tambay et Villeneuve, tous à moins d'une demi-seconde de la pole position. Les Lotus, McLaren et Ferrari sont donc les meilleures sur ce tracé. A la surprise générale, Fittipaldi hisse sa Copersucar au septième rang. Il se murmure que Goodyear a fourni ses meilleurs pneus à l'équipe brésilienne pour sa course nationale. La nouvelle Williams progresse puisque Jones se classe huitième. Belle performance pour Stuck qui place la Shadow au neuvième rang.
Les Brabham ont rencontré de gros soucis de tenue de route et ne sont pas du tout performantes. Lauda n'est que dixième tandis que Watson se contente du 21ème rang ! Nouvelle déception pour Ligier : Laffite n'est que 14ème, furieux que Goodyear ne lui accorde pas de meilleurs pneus. On peut souligner le joli résultat de Lunger, treizième avec sa McLaren privée.
Victime de gros soucis avec sa pompe à essence, Patrese qualifie l'Arrows au 18ème rang. Victime d'une grosse collision avec Regazzoni aux essais, Pironi ne se qualifie guère mieux qu'en Argentine : il est dix-neuvième. En fond de grille on retrouve Rebaque, Ongais et Keegan
Les non-qualifiés sont Merzario, Cheever, Brambilla et Divina Galica.

1 Ronnie PETERSON Lotus Ford Cosworth 1'40''45   180.305  
2 James HUNT McLaren Ford Cosworth 1'40''53 0.08 180.161 100.080
3 Mario ANDRETTI Lotus Ford Cosworth 1'40''62 0.17 180.000 100.169
4 Carlos REUTEMANN Ferrari Ferrari 1'40''73 0.28 179.803 100.279
5 Patrick TAMBAY McLaren Ford Cosworth 1'40''94 0.49 179.429 100.488
6 Gilles VILLENEUVE Ferrari Ferrari 1'40''97 0.52 179.376 100.518

Le Grand Prix
La canicule règne à Rio de Janeiro. Le thermomètre affiche entre 35 et 40 degrés. Il fait une chaleur étouffante dans les cockpits et les pilotes se préparent à un après-midi très éprouvant. Des équipes comme Brabham ont même percé des petits trous dans les carénages pour permettre à l'air de pénétrer un peu plus dans les habitacles. Chez McLaren James Hunt et Patrick Tambay ont essayé de porter des combinaisons réfrigérées fournies par la NASA mais elles n'ont pas bien fonctionné.
Lors du warm-up du dimanche matin, surprise : les Ferrari « collent » deux secondes au tour à tout le monde. Elles sont montées de pneus tendres Michelin S9 qui seront utilisés en course. Chez Goodyear on s'arrache les cheveux. Paul Lauritzen tente de rassurer tout le monde en prétendant que les voitures italiennes ont sûrement tourné à vide. Hilare, Gilles Villeneuve jure que ce n'est pas le cas...
Malgré la chaleur, le public est au rendez-vous pour cet événement. Il n'a évidemment d'yeux que pour Emerson Fittipaldi, son seul champion depuis la disparition de Carlos Pace en 1977. On note dans le paddock la présence du rocker Rod Stewart, un ami de James Hunt.
Laffite détruit sa Ligier lors du warm-up et doit s'élancer avec le mulet équipé du moteur Matra MS76.
Juste avant le départ, l'ATS de Mass est touchée par une fuite de carburant. Gunter Schmidt ordonne à Jean-Pierre Jarier de donner sa voiture à l'Allemand, pilote n°1 de l'écurie. Jarier accepte de mauvaise grâce...
Tour de formation : Leoni tombe en panne de transmission et ne pourra pas s'aligner au départ.

1 11 Carlos REUTEMANN Ferrari Ferrari 63  1h 49m 59.86s  ( 172.887 km/h ) 9
2 14 Emerson FITTIPALDI Copersucar Ford Cosworth 63  1h 50m 48.99s  ( +49.13s ) 6
3 1 Niki LAUDA Brabham Alfa Romeo 63  1h 50m 56.88s  ( +57.02s ) 4
4 5 Mario ANDRETTI Lotus Ford Cosworth 63  1h 51m 32.98s  ( +1m 33.12s ) 3
5 17 Clay REGAZZONI Shadow Ford Cosworth 62   2
6 3 Didier PIRONI Tyrrell Ford Cosworth 62   1

Pilote Points
1. Mario ANDRETTI 12
2. Niki LAUDA 10
3. Carlos REUTEMANN 9
4. Emerson FITTIPALDI 6
5. Patrick DEPAILLER 4
6. James HUNT 3
7. Ronnie PETERSON 2
Clay REGAZZONI 2
9. Patrick TAMBAY 1
Didier PIRONI 1

Constructeur Points
1. Lotus Ford Cosworth 12
2. Brabham Alfa Romeo 10
3. Ferrari 9
4. Copersucar Ford Cosworth 6
5. Tyrrell Ford Cosworth 5
6. McLaren Ford Cosworth 3
7. Shadow Ford Cosworth 2

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Message par Admin Sam 4 Mar - 16:03

Les qualifications
La première séance d'essais est annulée à la dernière minute par la CSI qui s'est aperçue que les travaux exigés depuis des mois pour améliorer la sécurité n'ont pas été effectués. Les Sud-Africains ont en effet rencontré des problèmes financiers qui ont fait passer cette question au second plan. Ainsi des rails de sécurité sont démontés ici et là... Après que les réparations nécessaires ont été effectuées, les essais peuvent commencer. Mais cette séance perdue pénalise beaucoup les petites équipes, et en particulier Martini qui découvre le tracé.
La nouvelle Brabham rivalise avec la Lotus 78, ce qui est de bon augure pour l'équipe de Bernie Ecclestone. Malgré un violent accrochage avec Jean-Pierre Jarier, Niki Lauda arrache la pole position avec deux dixièmes de seconde d'avance sur Andretti. Les McLaren sont aussi en verve et composent la deuxième ligne, Hunt devant Tambay. Scheckter est cinquième et devance Jabouille, dont la Renault à moteur turbo profite de la haute altitude du circuit de Kyalami. Également très rapide, Patrese est septième sur l'Arrows. Il précède les deux nouvelles Ferrari de Villeneuve et Reutemann, peu performantes sur cette piste. Watson est dixième devant Peterson, Depailler, Pironi et Laffite.
En fond de grille, Rosberg et Cheever arrachent leurs premières qualifications. En revanche Arnoux ne peut qualifier la Martini à cause de problèmes d'alimentation. Il échoue pourtant à seulement six centièmes de Merzario, dernier qualifié. Les autres éliminés sont les deux Shadow de Stuck et Regazzoni, qui n'ont pas bénéficié des nouveaux pneus apportés par Goodyear, ainsi que l'Ensign de Leoni.

Le Grand Prix
1 11 Niki Lauda Ferrari 78 1 h 42 min 21 s 6 (187,639 km/h) 3
2 20 Jody Scheckter Wolf-Ford 78 + 5 s 2 5
3 4 Patrick Depailler Tyrrell-Ford 78 + 5 s 7 4
4 1 James Hunt McLaren-Ford 78 + 9 s 5 1
5 2 Jochen Mass McLaren-Ford 78 + 19 s 9 12
6 7 John Watson Brabham-Alfa Romeo 78 + 20 s 2 11

Après la course
Ce Grand Prix a offert un superbe spectacle : pas moins de cinq leaders se sont succédé au commandement. Ronnie Peterson l'emporte alors qu'il n'occupait que le septième rang à trente tours du but. Ce succès rappelle à tous la splendide pointe de vitesse du Suédois, revenu au premier plan, même si en théorie, du fait de son rang de pilote n°2 chez Lotus, il ne peut pas convoiter le titre mondial. Son équipier et leader Mario Andretti n'est pas content car pour la deuxième fois de suite il perd de précieux points à cause d'un aléa technique. Il en veut surtout à Colin Chapman de ne pas avoir fait remplir son réservoir...

Patrick Depailler est effondré. Ce n'est pas encore aujourd'hui qu'il remportera son premier Grand Prix. Il échoue de nouveau, pour la huitième fois déjà, à la seconde place, « la pire de toutes... » dit-il fort amer. Ken Tyrrell est en revanche plutôt satisfait car pour la première fois depuis deux ans son équipe a lutté pour obtenir la victoire. Et puis le jeune Didier Pironi semble très prometteur...
Le classement des pilotes est très serré après trois manches : cinq pilotes se tiennent en trois points. Il s'agit d'Andretti (12 pts), Peterson (11 pts), Depailler et Lauda (10 pts), et Reutemann (9 pts). La compétition s'annonce donc très ouverte.
Lotus creuse l'écart au classement des constructeurs et possède maintenant sept points de mieux que Brabham. Grâce à la deuxième place de Depailler, Tyrrell passe du cinquième au troisième rang.

Accident mortel
Au vingt-deuxième tour, la voiture de Renzo Zorzi prend feu et ce dernier l'abandonne rapidement après s'être immobilisé sur la gauche de la piste, juste après le virage du Kink, peu avant la ligne d'arrivée. Deux commissaires de course, William Bill et Frederik Jansen van Vuuren, situés du côté opposé de la piste, décident de la traverser afin d'intervenir. Au même moment, les voitures de Hans-Joachim Stuck et Tom Pryce traversent le circuit. Stuck, qui aperçoit les deux commissaires, fait un écart sur la droite pour les éviter, frôlant Bill mais Pryce, caché par la voiture de Stuck, ne peut éviter Jansen van Vureen, qui transporte un extincteur de 18 kg. Il le percute à une vitesse d’environ 270 km/h ; l'extincteur heurte le casque de Pryce et les deux hommes sont tués instantanément.

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Message par Admin Lun 26 Fév - 20:05

Pour la troisième fois la Formule 1 fait escale sur le beau circuit urbain de Long Beach. Le tracé est identique mais cette année la grille de départ est déplacée sur Shorline Drive, une longue pleine charge. Lors des deux précédentes éditions, les départs sur Ocean Boulevard, juste avant un rude virage à 90°, ont suscité trop d'accrochages et les pilotes ont réclamé ce déplacement. Néanmoins, la ligne de chronométrage demeure située sur Ocean Boulevard.
Chris Pook, l'organisateur de l'épreuve, peut se frotter les mains. Son Grand Prix est de plus en plus lucratif. La chaîne américaine CBS diffuse ses images dans le monde entier grâce à mille caméras, un record pour une course de Formule 1.
Ce Grand Prix est le dernier avant la saison européenne. Le Grand Prix du Japon prévu pour le 16 avril a en effet été annulé par les autorités nippones suite au drame de la dernière édition. La voiture de Gilles Villeneuve avait escaladé celle de Ronnie Peterson avant de s'écraser dans le public et d'y faire deux morts. Très choqués, les Japonais n'ont pas souhaité prolongé l'aventure.

Qualification
1 Carlos REUTEMANN Ferrari Ferrari 1'20''636 145.141
2 Gilles VILLENEUVE Ferrari Ferrari 1'20''836 0.200 144.782 100.248
3 Niki LAUDA Brabham Alfa Romeo 1'20''937 0.301 144.601 100.373
4 Mario ANDRETTI Lotus Ford Cosworth 1'21''188 0.552 144.154 100.685
5 John WATSON Brabham Alfa Romeo 1'21''244 0.608 144.055 100.754
6 Ronnie PETERSON Lotus Ford Cosworth 1'21''474 0.838 143.648 101.039
7 James HUNT McLaren Ford Cosworth 1'21''738 1.102 143.184 101.367
8 Alan JONES Williams Ford Cosworth 1'21''935 1.299 142.840 101.611
9 Riccardo PATRESE Arrows Ford Cosworth 1'22''006 1.370 142.716 101.699
10 Jody SCHECKTER Wolf Ford Cosworth 1'22''163 1.527 142.444 101.894

Trente voitures sont engagées mais seulement vingt-deux places sont disponibles sur la grille de départ. Une séance de pré-qualifications est mise en place pour écrémer le plateau. Y sont astreintes les sept écuries qui ne sont pas membres de la FOCA, à savoir Arrows, Merzario, Hesketh, Theodore, Rebaque, Interscope et B&S Fabrications. Quatre coureurs sont éliminés au cours de cette séance : Rebaque, Rosberg, Ongais et Daly.
Lors des premières séances les chronométreurs américains sont incapables de fournir des temps exacts. Les équipes et même le speaker du circuit sont obligés de se rabattre sur les chronos enregistrés par Michèle Dubosc, l'experte de Matra.
Les essais sont dominés par les Ferrari, les Brabham et les Lotus. La lutte pour la pole position oppose Reutemann à Lauda. Dès le vendredi, Reutemann réalise le meilleur chrono qui ne sera pas battu le samedi. C'est la troisième pole position de l'Argentin, sa première depuis quatre ans. Villeneuve se hisse au deuxième rang et permet ainsi aux Ferrari de monopoliser la première ligne. C'est un camouflet qu'inflige Michelin à Goodyear. Suivent Lauda, Andretti, Watson et Peterson. Viennent ensuite les outsiders : la McLaren de Hunt, la Williams de Jones, l'Arrows de Patrese et la Wolf de Scheckter. Quatre Français les suivent : Tambay, Depailler, Jabouille et Laffite.
Victime d'un accident lors de la dernière séance qualificative, Pironi est éliminé, de même que Lunger et Leoni.

course
Pos N° Pilote Écurie Tours Temps/Abandon Grille Points
1 11    Carlos Reutemann Ferrari 80 1 h 52 min 01 s 301 1 9
2 5 Mario Andretti Lotus-Ford 80 +11 s 061 4 6
3 4 Patrick Depailler Tyrrell-Ford 80 +28 s 951 12 4
4 6 Ronnie Peterson Lotus-Ford 80 +45 s 603 6 3
5 26 Jacques Laffite Ligier-Matra 80 +1 min 22 s 884 14 2
6 35 Riccardo Patrese Arrows-Ford 79 +1 tour 9 1

Carlos Reutemann remporte sa septième victoire en Formule 1, la deuxième de la saison pour Ferrari. Il précède Andretti qui se satisfait de la deuxième place. Depailler vient ensuite et monte sur son troisième podium en quatre Grands Prix. Peterson est quatrième, Laffite cinquième. Patrese inscrit le premier point de l'écurie Arrows. Fittipaldi finit septième devant Jones, héros malchanceux du jour. Mais la Williams conçue par Patrick Head a démontré tout son potentiel. Les autres pilotes parvenant à l'arrivée sont Stommelen, Regazzoni et Jarier.

7e victoire pour Carlos Reutemann.
70e victoire pour Ferrari en tant que constructeur.
70e victoire pour Ferrari en tant que motoriste.
Rupert Keegan et Hans Joachim Stuck, 22e et 23e des qualifications, n'ont pu prendre le départ de la course à la suite d'accidents pendant les essais. Didier Pironi, 24e en qualifications et non initialement qualifié, a alors pu prendre le départ de la course.

Après la course
Reutemann n'effectue pas de tour d'honneur et arrête sa voiture dès les Esses du Clos. Un journaliste de CBS lui saute immédiatement dessus pour obtenir sa réaction, forcément lapidaire. La victoire de l'Argentin est quelque peu chanceuse puisqu'il a bénéficié de l'élimination des trois pilotes qui le précédaient. Ferrari a tout de même dominé ce week-end de course, ce qui est de bon augure pour la suite de la saison. C'est aussi un deuxième succès pour Michelin après Rio de Janeiro, sur un tracé très atypique et surtout aux États-Unis, c'est-à-dire chez Goodyear.
Gilles Villeneuve est fortement critiqué par la presse italienne. Son extraordinaire début de course est injustement oublié au profit de son accrochage, certes stupide, avec Clay Regazzoni. Le Québécois n'a toujours pas inscrit de point cette saison et les journalistes pointent du doigt son pilotage très agressif, voire dangereux.

Classement
Reutemann et Andretti occupent tous les deux la première place du championnat des pilotes, avec 18 points chacun. Peterson et Depailler suivent avec quatorze unités. Lotus mène toujours le classement de la coupe des constructeurs avec 27 points contre 18 à Ferrari, 15 pour Tyrrell et 14 pour Brabham.

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Message par Admin Sam 16 Mar - 8:42

Ce Grand Prix de Monaco ouvre la saison européenne. La hiérarchie du plateau est assez incertaine avant ce rendez-vous. Lors des autres premières épreuves, Lotus et Ferrari ont chacun remporté deux victoires. Mais les stratégies de ces équipes sont totalement différentes

Les qualifications
Comme à Long Beach, les Ferrari et les Brabham sont très à l'aise sur ce tracé urbain. Reutemann obtient sa deuxième pole position consécutive avec cinq dixièmes de seconde d'avance sur Watson. Celui-ci devance son équipier Lauda pour un centième. Plus loin viennent Andretti, Depailler, Hunt, Peterson et Villeneuve. Scheckter et Jones occupent la cinquième ligne. Jabouille est onzième devant Pironi et Patrese. Laffite est seulement quinzième avec la nouvelle JS9 après des soucis avec les pignons. Guy Ligier est si déçu par sa nouvelle création qu'il quitte le Rocher dès le samedi soir... Ickx est parvenu à qualifier l'Ensign à la 16ème place. Fittipaldi a arraché sa qualification de justesse et partira dernier. Stuck, Keegan et Stommelen sont les autres pilotes qualifiés.
Comme chaque année, seules vingt voitures sont admises au départ. Merzario, Lunger, Rebaque, Arnoux, Daly et Rosberg ont été sortis dès les pré-qualifications. Parmi les non-qualifiés, on trouve les deux ATS de Mass et Jarier, la Shadow de Regazzoni et la nouvelle Surtees de Brambilla.
Günther Schmidt est absolument furieux de la non-qualification de ses voitures et s'en prend à Jean-Pierre Jarier qui va quitter l'équipe au soir de cette course, lassé du caractère exécrable de son patron et de la tenue de route catastrophique de l'ATS.

Le Grand Prix
La course de Formule 3 du samedi est remportée par l'Italien Elio de Angelis sur Chevron, lequel précède deux autres Transalpins, Siegfried Stohr (Chevron) et Daniele Albertin (Ralt). Le jeune Français Alain Prost a fini quatrième sur une Martini-Renault de l'équipe Elf.
Victime samedi d'un faux mouvement, Stommelen s'est fêlé plusieurs côtes. Il décide néanmoins de prendre le départ.
Malgré quelques gouttes de pluie le dimanche matin, la course se déroule sur une piste sèche.

A 33 ans et après avoir disputé soixante-neuf Grands Prix, Patrick Depailler remporte enfin sa première victoire en Formule 1. C'est la première victoire de Tyrrell depuis deux ans, la troisième en Principauté. Après une course exceptionnelle, Lauda est deuxième, suivi par Scheckter qui inscrit enfin ses premiers points de l'année. Auteur d'une course erratique, Watson est quatrième. Il précède les jeunes Pironi et Patrese qui se sont révélés fort solides. Tambay est septième devant Reutemann, Fittipaldi et Jabouille. C'est la première fois que la Renault Turbo voit l'arrivée d'un Grand Prix. Enfin, Andretti termine onzième à six tours.

Après la course
Après les deux succès de Maurice Trintignant et la victoire de Jean-Pierre Beltoise en 1972, c'est la quatrième fois que la Marseillaise retentit sur le podium de Monte Carlo. Après avoir sablé le champagne, Patrick Depailler répond aux questions de l'apprenti reporter Jackie Stewart. L'Auvergnat n'en revient pas : enfin son « chat noir » l'a laissé tranquille. L'équipe Brabham-Alfa Roméo est déçue par cette course qui lui semblait promise. Néanmoins Niki Lauda s'est fait remarquer par un brio et une hargne qu'on ne lui connaissait guère.

Au classement général, Depailler s'empare du commandement avec 23 points, soit cinq de mieux qu'Andretti et Reutemann. Cela faisait vingt ans qu'un Français n'avait pas mené le championnat du monde. Lauda grimpe au quatrième rang avec seize points. Chez les constructeurs, Tyrrell prend la deuxième place et revient à trois points de Lotus. La saison semble donc plus ouverte que jamais, mais tout le monde attend avec anxiété les débuts de la Lotus 79 à Zolder...

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Message par Admin Mar 19 Mar - 20:10

Les qualifications
Les essais démontrent l'incroyable vélocité de la Lotus 79. Andretti décroche la pole position avec près d'une seconde d'avance sur Reutemann. Lauda et Villeneuve sont en deuxième ligne, Scheckter et Hunt en troisième ligne. Le champion du monde 1976 est même relégué à deux secondes de la Lotus. La quatrième ligne est occupée par Peterson et Patrese. Watson est neuvième devant Jabouille sur sa Renault Turbo. Brambilla parvient cette fois-ci à qualifier la Surtees TS20 au 12ème rang. A noter les piètres qualifications de Laffite (quatorzième), et surtout des Tyrrell: Depailler n'est que treizième, Pironi vingt-troisième. Le héros national Ickx est seulement vingt-deuxième avec l'Ensign.
Rebaque et Merzario ont été éliminés dès les pré-qualifications. Keegan, Daly, Rosberg et Colombo ne sont pas admis sur la grille de départ.
A noter que la séance du samedi après-midi a été marquée par un grosse collision entre Jochen Mass et Bruno Giacomelli à la première chicane. Les deux pilotes s'en sortent indemnes.

Le Grand Prix
Mario Andretti remporte la huitième victoire de sa carrière, une dizaine de secondes devant Ronnie Peterson. Reutemann est troisième après avoir proprement « sorti » Laffite. Villeneuve obtient la quatrième place et inscrit ses premiers points en Formule 1. Il est classé devant Laffite qui obtient tout de même les deux points de la cinquième place. Pironi est sixième. Lunger est septième puis viennent Giacomelli, Arnoux, Jones, Mass et Ickx. Jabouille termine à quatorze tours et n'est donc pas classé.

Après la course
La victoire d'Andretti prouve l'incroyable supériorité de la Lotus 79 sur le reste du peloton. Certes Gilles Villeneuve a pu suivre son rythme en début de course, mais seulement grâce à un lot de pneumatiques très tendres qui a fini par s'éroder. Bien que personne n'ose l'avouer trop haut, pour la majorité du paddock la cause est entendue : ce diable de Colin Chapman a encore créé une voiture exceptionnelle.
Mario Andretti se place désormais comme le grand favori pour le titre de champion du monde. Il s'empare d'ailleurs de la tête du classement général avec 27 points, soit quatre de mieux que Depailler. Reutemann est à cinq points de l'Américain, Peterson à huit points. Au classement des constructeurs, Lotus compte désormais onze points d'avance sur Tyrrell et quatorze sur Ferrari.

Tony

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Message par Admin Jeu 21 Mar - 19:00

Les qualifications
Une séance d'essais préliminaires s'est déroulée sur le circuit quelques semaines plus tôt, ce qui permet aux voitures d'être plus facilement réglées.
Les Lotus dominent sans conteste les essais qualificatifs, collant une seconde au tour à la concurrence. Andretti réalise sa douzième pole position en carrière et devance Peterson de deux dixièmes. Reutemann est troisième devant Hunt. Ce dernier a été victime d'un accrochage avec de Villota et devra disputer la course avec son mulet. Villeneuve et Lauda sont en troisième ligne. La quatrième ligne est composée de Watson et de Patrese, la cinquième de Scheckter et de Laffite. Le pilote Ligier a cependant le sourire : grâce à excellent chrono en essais libres, Goodyear lui a enfin donné des pneus tendres. Jabouille réalise le onzième temps avec la Renault. Il devance les Tyrrell et la McLaren de Tambay. Piètre performance pour Jones, seulement dix-huitième avec la Williams.
En fond de grille on trouve les Shadow, l'Ensign d'Ickx et la Surtees de Keegan.
N'ayant pu effectuer un seul chrono, la Theodore de Rosberg est éliminée dès les pré-qualifications. Lunger, Merzario, Colombo et de Villota sont les éliminés des séances qualificatives. Enfin Arnoux n'a pas pu défendre les chances de Martini, faute de moteur de rechange disponible après avoir cassé le sien en essais privés.

Le Grand Prix
Mario Andretti remporte sa troisième victoire de la saison avec dix-neuf secondes d'avance sur Peterson. C'est le deuxième doublé consécutif des Lotus, le premier de la nouvelle 79. Laffite est un brillant troisième et monte ainsi sur son premier podium de la saison. Scheckter est quatrième et marque les premiers points de la Wolf WR5. Il précède Watson. Hunt grappille le dernier point, son premier depuis le GP du Brésil. Brambilla est septième et devance Jones, Mass, Villeneuve, Keegan, Pironi, Jabouille et Stommelen.

Après la course
L'impressionnante tenue de route de la Lotus 79 a écœuré la concurrence durant tout le week-end. « Il n'y a pas tellement de façons de dire: " fantastique" », plaisante Mario Andretti lorsqu'on lui demande de commenter sa course. A moins d'un miracle, rien ne pourra empêcher Lotus de rafler les deux titres cette année-là. Mais le miracle va peut-être se produire avec la fameuse Brabham BT46B de Gordon Murray, attendue pour le Grand Prix de Suède...
En attendant Andretti et Peterson sont félicités par le roi d'Espagne et sablent le champagne en compagnie de Laffite, ravi de sa course. Il a en effet été le plus proche des Lotus en fin d'épreuve et affirme que cette troisième place constitue l'équivalent d'une victoire. Le « père Ligier » retrouve enfin un peu le sourire...
Suite à son accident, Carlos Reutemann est transporté en ambulance jusqu'à un hôpital madrilène pour subir des examens. Ceux-ci révèlent une commotion cérébrale bénigne. L'Argentin sera sur pied en quelques jours.
Andretti compte désormais 36 points au championnat du monde, soit dix de mieux que Peterson. Le Suédois a en effet pris la deuxième place à Depailler. Au classement des constructeurs, Lotus possède vingt longueurs de marge sur Tyrrell.

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Message par Admin Jeu 21 Mar - 19:55

Les qualifications
Dès ses premiers tours de roue, la Brabham BT46B étonne. Lorsque Niki Lauda enclenche le contact, elle s'affaisse de deux centimètres ! Mais elle provoque surtout l'irritation des autres pilotes. Tout d'abord parce que sa tenue de route semble formidable, jamais vue en Formule 1. Mais de plus, le fameux ventilateur projette une pluie de petits projectiles, notamment des cailloux, qui rend le pilotage très ardu pour les poursuivants. La situation est même franchement dangereuse. Les directeurs d'équipe, Chapman en tête, s'en plaignent à la CSI.
Brabham est en tout cas responsable d'une situation assez absurde. En effet Ecclestone, Blash, Murray, Lauda et Watson savent que la BT46B leur offre un avantage incomparable sur la concurrence, même sur les Lotus. Mais de peur de provoquer une fronde contre une monoplace qui demeure fondamentalement illégale, Ecclestone ordonne à ses pilotes d'éviter à tout prix de réaliser la pole position. La mission est accomplie puisqu'Andretti hisse la Lotus 79 en pole pour la troisième fois consécutive. Watson et Lauda viennent ensuite à une distance respectable, tandis que Peterson est quatrième. La bataille Lotus versus Brabham est donc engagée. Patrese obtient une très belle cinquième place avec l'Arrows. Suivent Scheckter sur Wolf et les Ferrari de Villeneuve et de Reutemann. Jones est neuvième devant la Renault de Jabouille qui a fait des progrès. Laffite et Depailler occupent la sixième ligne.
Les McLaren ne sont qu'en septième ligne. Hunt a dû se qualifier avec son mulet suite à une fuite d'essence sur sa voiture de course, et Tambay a été ralenti par un accident. Les deux Shadow parviennent cette fois à se qualifier. Rebaque, Merzario, Rosberg et Stommelen ferment la marche.
Keegan, Lunger et Ickx ne sont pas parvenues à se qualifier.

Le Grand Prix

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